vendredi 9 avril 2010

Une fois n'est pas coutume


..., un haut fonctionnaire de la Police Nationale s'exprime. C'est suffisamment rare pour être dit. Donc, voilà. Et ce n'est pas n'importe qui non plus, puisqu'il s'agit de Fréderic Péchenard, ni plus ni moins le premier flic de France. Enfin, le vrai ; celui qui a passé un concours en ce sens, et qui a fait sa carrière dans cette administration, et qui connait ses habitants. Je me comprends.

  

Et il le fait par le biais d'une tribune publiée dans le journal « Le Monde », du vendredi 8 Avril 2010, également mise en ligne ici.
 Donc, de manière très médiatisée, dans le but, j'imagine, de toucher le plus grand nombre de personnes. Et là, ce n'est pas un politique, qui parle, mais quelqu'un qui a quelques années (il doit en avoir tout juste un peu moins que mon âge, c'est dire s'il connait le sujet) d'expérience derrière lui. Je rappelle que Fréderic Péchenard est issu de la Police Judiciaire parisienne, qu'il a dirigée avant d'accéder à la direction nationale. Donc, on peut estimer qu'il sait ce dont il parle. Et il a la sagesse, mais tout simplement le bon sens de rappeler ce que je ne cesse de dire « le policier ne fait qu'appliquer la loi », et seulement la loi. Suffisent les petites phrases lues ou entendues par-ci par là, selon lesquelles les policiers mettraient en garde à vue pour tout et n'importe quoi. La loi dit, en résumé pour « toutes les infractions punissables d'une peine de prison ». C'est clair, net, et il ne peut y avoir d'interprétation. Ce sont donc, soit des délits, soit des crimes.
Et, à ce sujet, je me permets une petite parenthèse pour Maitre Eolas. Dans ce billet, il nous parle de nos voisins européens, et, lorsqu'il en arrive à l'Allemagne, il lance une petit pique (comme il sait si bien le faire à l'instar de ces bourreaux, tortionnaires de policiers lol) par laquelle il ne viendrait pas à l'idée (comprenez, d'un policier allemand) de placer quelqu'un en garde à vue s'il n'y avait pas une peine de prison « effective » à la clé. Et là, comme je l'ai fait dans votre billet, maitre, je vous répond que votre dernier mot est excessif. Il y a ou il n'y a pas de peine de prison à la clé. Le policier n'a aucun droit de dire, ce n'est pas son rôle, si elle sera effective ou non. Chacun son job ; nous en avons déjà pas mal, alors si en plus, il faut faire celui des autres !!!.
A coté de cela, je le reconnais, il y a des gardes à vues abusives, et elles sont mal venues. Mais imaginez ô combien les décisions sont parfois difficiles à prendre. Et combien, parfois, le fait de ne pas prendre une décision de garde à vue peut aussi avoir des conséquences.
J'en reviens à Mr Péchenard qui nous parle ensuite des fouilles à corps qui sont traumatisantes pour certaines personnes ; ce que je veux viens concevoir, à partir du moment où il est clair que les policiers ne prennent pas plus de plaisir à faire déshabiller quelqu'un, toujours du même sexe, je le rappelle. Et il est alors proposé, exactement comme je le pensais, qu'elles soient supprimées. Mais à la seule condition de déresponsabiliser les fonctionnaires de police en cas d'atteintes aux personnes survenues par le biais d'un objet qu'aurait eu, sur lui, l'individu placé en garde à vue et uniquement palpé.
Et là, Mr Péchenard n'en parle pas, mais je ferais de même pou le menottage. Rendons-le facultatif ; mais si des personnes s'échappent, tant pis ! Et le fonctionnaire n'est pas embêté.
Bref, tout cela pour dire que le fait qu'un haut fonctionnaire de la Police Nationale s'exprime est le bienvenu. Depuis plusieurs mois, je m'étonnais de ce silence assourdissant. Il me semble, qu'à un moment donné, notre chef à tous doit prendre la parole, et remettre les choses en place, vis-à-vis de nos détracteurs. Certes, la place était, en partie, comblée par les syndicats, mais rien ne remplace la parole du directeur en place.
Et je tenais à saluer cette initiative. En espérant qu'elle porte ses fruits, et qu'il soit, ad minima, écouté dans les débats, qu'ils soient à la chancellerie ou dans les hémicycles parlementaires.
Merci Monsieur Péchenard.

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